J’ai trouvé un essaim dans mon jardin !

Que dois-je faire ?

Surtout ne pas s’affoler, et appeler un apiculteur à proximité.

L’essaimage des abeilles est un phénomène naturel faisant partie du cycle saisonnier de la ruche. Il permet la pérennité de l’espèce et correspond à la scission d’une colonie devenue trop populeuse. La reine quitte la ruche avec une partie de sa population à la recherche d’un nouvel abri tandis que l’autre partie reste et élève alors une nouvelle reine.

Afin d’éviter de perdre une partie de son cheptel, l’apiculteur prend des mesures préventives. Cependant des essaimages sont toujours possibles et, bien que n’offrant que très peu de danger, une intervention rapide peut s’avérer nécessaire.

La première chose à faire est de définir si vous avez devant vous une colonie d’abeilles ou autres comme les guêpes ou les frelons.

S’il s’agit d’abeilles, on voit les insectes regroupés comme le montre la photo ci-dessus.

Charte du cueilleur d’essaim

Cette charte est édictée pour inciter les « cueilleurs d’essaims » à adopter, lors de leurs interventions, une attitude et un comportement qui donne une image valorisante de l’abeille et des apiculteurs.

Dans tous les cas, le cueilleur agit sous son entière responsabilité c’est-à-dire à ses risques et périls… en accord avec la personne qui demande l’intervention.

Bien que bénévole, l’apiculteur, surtout s’il a fait une démarche pour figurer sur une liste afin d’être contacté pour aller ramasser des essaims, s’engage :

A s’occuper d’un secteur géographique proche de son domicile, d’une superficie dont il peut assurer le contrôle tous les jours de la semaine en période d’essaimage.

A être facilement joignable.

A se déplacer dans un temps convenu, en accord avec la personne qui le contacte.
Dans le cas où il ne le peut pas, à donner les coordonnées d’un confrère apte à le remplacer.

Il gardera présent à l’esprit que l’abeille est un insecte protégé et que dans de nombreux cas, les essaims inaccessibles peuvent très bien exister sans gêne pour l’entourage.

De la même façon, pour les guêpes, frelons, bourdons ou autres, il conseillera de s’adresser à une société de désinsectisation, tout en plaidant la cause de ces insectes déjà très menacés.

Conseil : Après s’être assuré, dans la mesure du possible, qu’il s’agit bien d’abeilles, il doit noter avec précision, le lieu exact, l’accessibilité, l’emplacement la taille de l’essaim, enfin le plus de renseignements utiles, pour emporter avec lui le matériel indispensable.

A prendre toutes les dispositions nécessaires au bon déroulement de cette opération. Il gardera présent à l’esprit que l’abeille peut piquer, et qu’une piqûre peut quelquefois avoir des conséquences graves.

A avoir un matériel en bon état et un comportement courtois.

A récupérer la totalité de l’essaim, quitte à ne venir reprendre sa ruche qu’au coucher du soleil. Chacun sait que si les abeilles qui essaiment perdent leur reine, elles sont incapables de retrouver le chemin de la ruche d’où elles sont parties.

Conseil : L’endroit où l’essaim est resté un certain temps sera suffisamment imprégné d’eau, pour éviter que survivent des petites grappes d’abeilles perdues accrochées à l’odeur de leur reine.

L’apiculteur, qui adhère à cette charte et ramasse un essaim, le fait à titre gracieux.

C’est dans la majorité des cas, la condition sine qua non pour que les pompiers ou les services municipaux acceptent de communiquer son adresse.

La commission rappelle d’autre part, que, outre le fait que le salaire de l’apiculteur réside dans le plaisir du ramassage, cette opération lui permet de maintenir son cheptel.

Conseil : Après une intervention sur appel d’une autorité, mairie, pompiers, etc., l’apiculteur se doit de tenir cette autorité informée des suites données.

Chez un particulier, le don d’un pot de miel est une coutume à entretenir, en espérant qu’il suscitera l’envie d’en consommer sans modération.

Le GDSA rappelle que le ramassage d’un essaim, moment privilégié, doit-être l’occasion pour les apiculteurs de faire passer l’image d’un insecte discret absolument nécessaire à la pollinisation et que s’il lui arrive quelquefois de piquer, il faut toujours s’interroger afin de savoir s’il n’y a pas été contraint.

Le GDSA préconise la collecte et la prise en charge de l’essaim avec des précautions sanitaires :

  • Mise en quarantaine
  • Laisser la reine pondre
  • Traiter à l’acide oxalique
  • Tuer la reine ou mieux remplacer la reine en introduisant une cellule royale prête à naître afin d’éviter de pratiquer une sélection sur des souches déjà essaimeuses. Ceci permettrait de limiter le phénomène d’essaimage chez des particuliers (ce qui les dérange), et est préjudiciable à l’abeille, à son image et au sanitaire.

Ainsi cet essaim sera propre avec une reine jeune que vous pourrez marquer et le remettre dans votre rucher sans crainte.

Nous vous demandons à vous engager à ne pas vendre cet essaim car nous sommes un Groupement de défense Sanitaire Apicole.

Une réunion des volontaires sera organisée par le GDSA pour échanger sur les manières… de récupérer un essaim.

Les pompiers appelés pour un essaim d’abeilles indiqueront un numéro de portable destiné par le GDSA à cet effet.

Un volontaire réceptionnera les appels et se chargera en fonction de la zone d’indiquer le numéro du volontaire correspondant.

Cette charte sera testée et modifiée le cas échéant.

MERCI ET BONNE CHANCE

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